CHIEN DE PATROUILLE
POLICE MUNICIPALE ET VIOLENCES URBAINES
VIDEO DU 06/02/2006
Journée de formation à BRAY SUR SEINE (77)

« Cohésion dun groupe face à des troubles importants à lordre public »
Le 6 février 2006, le COPS, (Lisez : Club Omnisports Police municipale Sports de combat), a organisé une journée de formation continue pour les policiers municipaux. Le thème générale de la journée était : « Intervenir en sécurité et se protéger lors des violences urbaines ».
Pierre COLLIN, Chef de Police municipale à Bray sur Seine, organisateur et coordonnateur de cette journée, donnait le ton dès le briefing général du début de matinée : « Il est hors de question de parler de maintien de lordre qui nest pas de la compétence de la Police Municipale. Toutes les situations que vous vivrez aujourdhui seront axées sur un cadre légal spécifique à la PM. En tout état de cause, il vous sera demandé de vous protéger à chaque fois, de vous retirer rapidement, de rendre compte et dattendre lintervention de la Police Nationale, voir de la Gendarmerie en zone rurale. Dans le pire des cas, lintervention au sein du groupe des délinquants sera motivée par un aspect durgence incontournable ».
Loriginalité de cette formation de gestion du stress lors de troubles importants à lordre public, résidait dans lutilisation novatrice des moyens de protection individuels et collectifs.
« Lorsque je pars en randonnée VTT, je mets un casque sur la tête ! Lorsque je patrouille dans une cité chaude et que je suis pris à partie et « caillassé », pourquoi je naurais pas le droit de porter un casque alors que ma vie est peut-être menacée ? ». Quel dégât ferait une boule de pétanque lancée du 10ème étage sur ma tête ? Le rôle de la Police Municipale est clairement défini depuis 1999 et nous ne voulons en aucun cas nous faire passer pour des BAC, CDI ou CRS. Lors des évènements fin 2005, les policiers municipaux des grandes agglomérations peuvent témoigner. Leur Maire ainsi que la population leur ont demandé doccuper le terrain. Souvent en première ligne, ils ont du se protéger face à des groupes belliqueux prêts à les lyncher. Doù lapparition des casques, boucliers, protèges tibias et autres dans les services et la confirmation que le gilet pare-balles est maintenant obligatoire dans la dotation en équipement du Policier Municipal. Un collègue a eu la vie sauve dernièrement grâce à son GPB, ne loublions jamais !
Invité dernièrement par ses collègues Policiers nationaux à un stage « Quartier difficile », Pierre COLLIN a par la suite, consulté des spécialistes de lintervention au cur des cités sensibles, afin de déterminer le programme de cette journée, axée sur les prérogatives des Policiers Municipaux. Lobjectif final étant dintervenir à 4 éléments en toute sécurité.
Le matin sest découpé en 3 phases :
Présentation du matériel ; Comment séquiper ; Comment progresser en groupe.
Les consultants : Un Lieutenant de la PN -CDI et un gradé PN-CRS.
Lintervention au sein des délinquants afin de secourir un collègue, un tiers ou dinterpeller en flagrant délit si la sécurité le permet (Surnombre des PM, lieu sécurisé,
). Puis révision des bases : Triangulation, menottage, palpation,
Lintervenant : Julien JOUE, Instructeur techniques dintervention à la SUGE-SNCF .
La progression armée en vue de sextraire dune agression armée.
Lintervenant : David SAINT LEGER, Policier municipal à EVRY, Moniteur de tir en situation SAINT ASTIER.
Laprès midi, 4 situations réalistes grandeur nature étaient proposées aux stagiaires :
- La sécurisation dune intervention des sapeurs pompiers lors dun feu de véhicule,
- Le secours à un collègue blessé, lynché par un groupe de délinquants,
- Le secours à un tiers au sein de la cité en effervescence,
- Linterpellation dun roulottier suivi dune extraction durgence face à un regroupement de délinquants.
Des moyens scéniques importants avaient été mis en place ce qui a donné de la crédibilité aux scénarii. Des stagiaires ont déclaré : « On a vraiment eu peur. Les plastrons reproduisaient ce que lon a vécu dernièrement dans notre commune : Cris, injures, coups, jets de projectiles, détonations
Le cours du matin nous a permis de nous organiser, de tester lefficacité du matériel de protection et de déterminer lobjectif principal : Rentrer tous entiers sans être blessé ; La cohésion du groupe est fondamentale et nous lavons compris lors de ces situations de crise ».

Pierre COLLIN, formateur au CNFPT, débriefait les situations, appuyé par les spécialistes et veillait au respect de la déontologie et du cadre légal. « Pensez quil y aura toujours quelquun pour filmer votre intervention ; Vous ne pouvez agir quen véritable professionnel, vous navez pas le choix ; Seul un entraînement régulier vous permettra de reproduire les automatismes appris ». Il a tenu à remercier tous les stagiaires, les pompiers, Romain dASG, la Mairie et surtout toute son équipe de professionnels passionnés ; « Sans eux, le COPS ne serait jamais devenu ce quil est ! »
Il est à noter la présence de Pierre Louis, Responsable de la division Air Soft de la société EUROP ARM. En effet, le COPS croit en lutilisation de ces outils novateurs que sont les répliques darmes AIR SOFT lors de la mise en place de situations réalistes. Dailleurs une formation à lutilisation des ASG est programmée courant mars.
Isabelle OKONSKI
Pierre COLLIN
Chef de Police Municipale
Intervenant au CNFPT
Fondateur et Président du COPS
01.60.67.10.11
Pierre.collin@wanadoo.fr

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