Hello les gentils lecteurs,

 

Ben voilà, avec un peu de retard (mais le boulot est passé en priorité), il arrive, enfin, le compte-rendu de notre expédition au 11ème SPARNATRAIL qui se déroulait ce dimanche 13 novembre, à EPERNAY (51), ville pétillante puisque ville du Champagne.

D’abord ce fut un réveil un peu matinal à 03H30, histoire d’avaler un petit déjeuner correct pour affronter ce petit trail légèrement vallonné (1000 m de dénivelé avec

50 km, cela peut creuser !!). A 05H00 je retrouve les Z’Avoineurs, JP qui participe à  la course et LULU notre suiveur en VTT, qui courra un peu également. Et puis, n’oublions pas nos supporters du jour, Pierre, alias mon homme, mon kiné, mon gourou, mon photographe,  Arnaud le fiston et Christelle sa bien-aimée et Sylvie, alias la femme de JP et camérawoman du jour.

Bon, après la blagounette du matin, tout le monde monte en voiture, direction EPERNAY. Pour nous mettre en forme moralement, quelques gouttes sur le pare-brise nous laissent imaginer une course un peu humide et c’est avec cette dernière image que je ferme les yeux et me rendors.

Enfin nous arrivons au gymnase d’Epernay et on se moque de moi car nous sommes en avance. C’est vrai, il est 06H2O et les bénévoles s’installent gentiment. Ce n’est pas grave, j’assume pleinement et préfère me préparer dans le calme, « no stress », c’est ce qu’il me faut pour me mettre dans la course. C’est vrai quoi, la longue distance sur route, je connais avec les 100 km, les trails, je connais également, sauf que l’association des deux, c’est le noir total, l’inconnu. Alors, à l’intérieur, cela tourne un peu.

Mon chéri me masse les jambes, histoire de faire monter la pression un peu plus. Mais je ne suis pas seule, et je sais qu’avec JP, on va y arriver, on est pareils tous les deux, un brin sportif et surtout Kamikaze, rien ne nous arrêtera, c’est sur ! En plus, il y a LULU pour nous secouer si on ne va pas bien, c’est sur, on ne peut que passer la ligne d’arrivée.

Bon, ça y est, les dossards sont sur le maillot, 11 pour JP et 12 pour moi. Le jour se lève et la météo a l’air d’être avec nous, chouette !!

08H20, petit briefing, dernier bisou à mon chéri et nous nous dirigeons en courant vers la ligne de départ qui se situe à environ 1 km. Et enfin, à 08H30 on s’élance, c’est parti pour, on l’espère, environ 06 heures de course. Seulement, mon JP a eu une envie pressante de dernière minute, si bien que nous ne nous sommes retrouvés qu’après environ 5 km de course. Mais l’essentiel était que nous soyons ensemble. LULU, tout fringant sur son VTT nous retrouve également. Il faut dire que le terrain est quand même bien gras et que dans les bois, le chemin est très étroit, alors, en vélo, ce n’est pas toujours évident, d’autant que pour la petit histoire, un organisateur avait déconseillé aux cyclistes de suivre, car trop dur dans la gadoue.

Cette première partie plate nous a permis de nous échauffer tranquillement et c’est maintenant que les choses se compliquent. Mais comme il était décidé, cette première montée se fait en marchant. On savoure ce moment, les paysages magnifiques de cette matinée automnale, avec un soleil qui donne une lumière presque surréaliste.

 

On se perd en forêt, non pas que le balisage est mal fait, bien au contraire, mais tels des moutons de Panurge, nous avons suivi un coureur qui avait bonne allure. Et nous sommes une bonne dizaine à rebrousser chemin pour retrouver le parcours.

Première leçon à retenir «  De tes yeux tu te serviras, et le balisage tu suivras ».

 

 

On plaisante de ce petit incident, ce n’est que le début de la course et cela permet de faire connaissance avec le groupe d’égarés.

Juste avant le premier ravitaillement des 15 km, nous retrouvons nos supporters et reporters du jour. Nous le passons après 1H20 de course, pour moi, cela va un peu vite, j’ai un peur que nous en fassions les frais plus tard. Mais bon, nous sommes toujours euphoriques, heureux d’être là et nous n’avons pas de bobo recensé, bref, tout baigne, ou plutôt, ça court pour nous. En plus, il y a du chocolat, JP jubile. Moi, j’ai repéré la petite goutte, mais non, il ne faut pas, c’est pas sérieux……

On repart et découvrons un autre vallon des coteaux champenois, alors, dans la montée, nous marchons et c’est ce que nous ferons à chaque fois que nous rencontrerons du dénivelé positif !!!

De nouveau sur le circuit on retrouve nos supporters, cela fait grand bien de les voir.

Aïe, nous devons être au alentours du 28ème kilomètre et les intérieurs des cuisses de JP le rappellent à l’ordre. Pas de panique JP, on s’accroche et on va jusqu’au ravito. du 30ème et là, on verra.

Deuxième leçon à retenir «  Tout au long du parcours, de l’eau  tu boiras ».

Il semble déguster, surtout dans les descentes, mais il en veut le coquin, c’est un Z’Avoineur et il nous le prouve…. Ouf, le ravitaillement arrive, on prend notre temps pour nous alimenter, nous hydrater et faire le plein de nos poches à eau. Nous ne sommes pas seuls, les visages commencent à être marqué par l’effort mais les plaisanteries sont toujours présentes, ils sont trop forts ces coureurs ! On en profite pour parler d’autres courses faites ou à faire. Au moment de repartir, un bilan sur l’état de JP, il est OK, on repart doucement mais sûrement. Ben oui, il ne reste que 20 bornes, alors …… LULU lui décide de tout faire en VTT, il aime vraiment la difficulté celui-ci, car franchement, et le relief et la boue, le tout fait que cette course est superbe mais vraiment difficile.

On essaie de faire repartir un coureur d’ultra, un UFO. Il a fait il y a un mois un 24H00, et ne se sent pas bien. Il court avec nous quelques centaines de mètres et préfère s’arrêter. Pour nous, le rythme est retrouvé, on court, on marche. Mais cela devient vraiment dur pour JP. Il ne lâche pas l’affaire mais se trouve légèrement distancé. LULU me retrouve et me prévient, il reste avec JP et finiront tous les deux tranquillement.

Pour moi, ce n’est pas facile non plus mais j’y crois. J’avance, discute, pense à ma petite famille qui est au MAC DO (Pierre vient de m’appeler pour me le dire) et puis j’avance, je discute. Des groupes se constituent pour aller jusqu’au bout, quelle belle solidarité pour un sport individuel.

Troisième leçon à retenir « Dans l’effort et la douleur, des amis tu trouveras ».

Enfin je me retrouve sur le retour de la deuxième boucle, et là j’en suis sure, je passerai la ligne !!!! Plus que 5 kilomètres, cela devient bon, les côtes font de plus en plus mal mais qu’importe, « le bout du tunnel n’est plus très loin ».

Et puis retour sur Epernay, le gymnase en vue dans un virage, des promeneurs qui annoncent que l’arrivée est à 300 mètres. Génial, ça y est, j’y suis, je l’ai fait. Je passe la ligne d’arrivée en 5H50, quel bonheur. Cette course, si dure, c’est vrai qu’elle se mérite mais qu’elle est belle. Et JP, avec notre LULU, arrive quelques minutes après, alors là, c’est royal !!!!!

Quatrième leçon à retenir « Quand tu es Z’Avoineur, l’arrivée tu franchiras ».

 

 

 

Nous avons été nourris de paysages magnifiques, nous avons avalé des côtes terribles, les bénévoles et le public nous ont abreuvés de leurs encouragements, non vraiment, c’était trop bien, c’était magique, c’était …, c’était…., c’était pétillant, tout comme la bouteille que nous avons reçue à l’arrivée.

Et puis ce fut riche en rencontres, en émotions : tous dans un même élan, pour la même chose, le plaisir du dépassement de soi, d’aller chercher au fond de nous ce qui nous fait aller plus loin, aller jusqu’au bout, toujours y croire et concrétiser, que c’est beau le monde de l’Ultra.

 

Bravo JP, tu as été formidable de courage et de motivation. Bravo LULU, quelqu’un qui se lève à 04H00 un dimanche matin pour suivre des runneurs dans la boue, j’appelle ça mon pas un copain, mais un ami, un frère. Et puis merci à nos supporters toujours là pour le petit mot d’encouragent, pour le bisou de félicitation à la fin. Merci à mon chéri d’essayer de partager, à sa manière, ma passion.

Hé oui, la course à pied, c’est une très grande famille, chaleureuse et solidaire.

 

Si je pouvais, je crois que je continuerais à écrire, mais on va encore me dire que c’est trop long, alors j’arrête là, certaine d’avoir encore plein de choses à vous dire, mais il faut bien une fin. Ne vous inquiétez pas, j’aurai bien une autre occasion de vous faire partager ma passion.

Dernière leçon à retenir : Viens avec nous, de la course tu ne pourras plus te passer.

 

C’était, comme l’avait prédis LULU, le Gros Mot d’IZA.

 

A bientôt et surtout sportez-vous bien.

 

Iza, la Runneuse qui Z’Avoine ou la Z’Avoineuse qui Runne, cela dépend des jours.