Vous avez « bien le bonjour des Z’Avoineurs »
Voilà, c’est fait. Ils ont réussi et je suis très fière de mes poulains.
Une envie de participer au Marathon de Paris, une inscription en octobre, une préparation sur huit semaines débutée en février, et ce dimanche 09 avril 2006, un aboutissement, un accomplissement, que dis-je, Une Révélation !
Il est 06h05, ce dimanche 09 et nous nous retrouvons avec Jp et Lulu devant la Mairie de BRAY. Jean-Jacques nous rejoint quelques minutes après pour nous emmener « à la capitale », y faire notre sortie dominicale, sauf que celle-ci est un peu particulière, eh oui, c’est le premier marathon de Jp et Lulu.
Durant le voyage, derniers conseils, petites blagues et puis nous regardons nos montres, devenons pensifs, bref, nous nous y voyons déjà. Bon, il est 07H30, la voiture stationnée sur le rond point de l’Arc de Triomphe, excusez du peu, nous nous dirigeons vers un bar. C’est le dernier café du condamné, la pause pipi avant de rentrer dans le parc du départ. Tous les coureurs se regardent, se jugent, la pression est comme il faut.
Retour à la voiture où mon petit frère, Denis, grossit la troupe. Je remets aux derniers le tee-shirt de la journée, fait avec la collaboration de
Ca y est, on ne peut plus faire machine arrière, nous faisons partie des 36000inscrits et des 31427 qui participent au 30ème Marathon de Paris. 08H45, les fauves sont lâchés, ouf, il était temps. Ne pas partir trop vite, c’est la règle, mais vu le monde, nous marchons un bon moment et c’est vers le milieu des Champs Elysés que nous pouvons enfin dérouler. Le rythme est régulièrement cassé car il y a beaucoup de coureurs, ce n’est pas facile et très fatigant. Les premières impressions de l’équipe sont bonnes. JJ nous quitte, il souhaite faire 03H30, nous lui souhaitons bonne chance. Pour nous, l’objectif est de terminer, si possible en 04H00, mais surtout finir, franchir la ligne.
Nous avons la chance d’avoir une météo exceptionnelle, soleil, petit vent pour nous rafraîchir, un régal. Au cinquième kilomètre, tout va bien, au dixième, nous nous sentons toujours bien. Nous nous organisons aux ravitaillements : se servir en bout de table pour éviter les bousculades, ne pas glisser sur le bitume humide et recouvert de peau de bananes et d’oranges. Et surtout, boire quelques gorgées à chaque fois, c’est primordial. Mes poulains m’écoutent, ils sont bien ces petits.
En plus, avec nos tee-shirt, nous ne passons pas inaperçus, Les Z’Avoineurs sont repérables de loin et notre prénom est marqué également dans le dos. Alors, pour entamer une conversation avec les autres coureurs, rien de plus facile ! Nous nous encourageons mutuellement, nous chantons, nous crions, c’est la fête. Le semi arrive, nous sommes à mi-parcours et cela fait 2H12 que l’on court. Nous sommes en retard si nous souhaitons faire 04H00. J’accélère un peu le rythme, je vais voir si tout le monde suit. Les kilomètres passent et les douleurs commencent à se faire ressentir pour certains. Denis et Lulu souffrent au niveau des adducteurs, il nous reste pourtant encore près de 14 km. Le passage des souterrains est difficile avec ces remontées sur les quais. Mais la bonne humeur est là, il suffit de crier une fois « On est pas fatigué, on va tous y arriver. ALLEZ » et tout le monde reprend. Cela fait chaud au cœur et surtout au moral, surtout que nous en sommes au 30ème Km, et pour certains, le mur se fait ressentir. Le bois de Boulogne approche et nous sentons la fin. Jp, à son tour, a le mollet droit qui le chatouille, mais encore une fois, tout est dans la tête et cela passe. Pour sur, le fait d’être rester en groupe y fait pour beaucoup. Allez, nous chantons de nouveau, même qu’un journaliste vient interviewer les Z’Avoineurs. C’est vrai, nous crions un peu fort pour que tout le monde reprenne avec nous, en bref, nous mettons l’ambiance.
Les garçons poursuivent leur route, moi, je décide de m’arrêter à deux stands, pour y déguster un petit verre de beaujolais et de bordeaux, ben quoi, c’est la fête, non !!!!!! Et c’est vrai, ça fait du bien. J’accélère et retrouve mon équipe des Z’Avoineurs qui Z’Avoinent toujours.
Voilà l’Avenue FOCH, nous entendons le speaker, l’arche de l’arrivée est à quelques mètres. Nous nous prenons la main et passons la ligne tous les 4 ensemble. Cela fait 04H15 que nous avons entamé notre course et c’est fini. C’est magique, l’émotion est là, nous sommes heureux, fatigués mais heureux. J’ai le droit à la bise de mes trois Marathoniens. Bravo à vous, je suis super contente pour vous et très fière de vous (je me répète mais c’est vrai).
Nous retrouvons JJ qui a couru en 03H41, bravo à toi. Françoise,
Pour en finir, sachez Messieurs, que j’ai pris un immense plaisir à essayer de vous guider dans votre préparation, à vous faire partager mes petites connaissances et à apprendre également avec vous. Ce n’est pas mon meilleur marathon au niveau temps, mais celui sur lequel j’ai sans doute eu le plus d’émotions et de joie, et c’est peut-être cela le plus important. Donner et recevoir, partager ce moment unique avec vous et tous les autres coureurs, quel pied j’ai pris. Et, quand vous me dites qu’il y en aura d’autres, vous me faites un plaisir fou.
En un mot, merci à vous de m’avoir permis de vivre tous ces moments, vous êtes formidables. J’arrête là car les larmes commencent à couler, oui, je suis une hyper sensible.
Merci à vous lecteurs de nous avoir suivis également et j’espère vraiment qu’il y aura encore beaucoup d’autres
Odyssées des Z’Avoineurs. Affaire à suivre.
C’était le dernier petit mot d’