CCC, S – 5

Le compte-rendu

Cette semaine, c’est RE- Que du Bonheur ! Et je m’explique :

Nous sommes à cinq semaines de ma course, les jours passent de plus en plus vite et les questions fusent dans ma tête.

Je vous parlais de mon interrogation sur le contenu de mon sac ; j’ai la trame, à moi maintenant de personnaliser. Il se composera du road-book prévu par l’organisation, d’une trousse médicale, avec le nécessaire pour les premiers secours, d’un aspivenin en cas de mauvaise rencontre, de la crème anti-frottement, d’une couverture de survie, d’une lampe frontale avec un deuxième jeu de piles et d’une deuxième lampe (au cas ou ?!) pour continuer « ma progression » dans le noir, d’un sifflet en cas de problème pour signaler ma présence.

Nous sommes en montagne et les nuits sont fraîches, donc j’y ajouterai un collant long, un maillot technique manches longues, peut-être une polaire, mais surtout une veste tout temps, pour lutter contre le vent et la pluie (je fais abstraction de la neige !). Bien sur, je prévoirai tout le ravitaillement solide, des barres de céréales, de la crème de marron en tube, des pâtes de fruit, des noix de cajou, etc. Je vais également préparer des petits sachets de poudre énergétique à diluer dans l’eau afin de me faciliter la tâche quand il faudra de nouveau remplir d’eau la poche de mon camleback.

Comme le périple risque d’être un peu long (pas moins de 20 heures je pense, si j’arrive au bout), je vais prendre mon MP3. Je suis sure que la musique, de temps en temps, va me faire beaucoup de bien. Et puis, après les oreilles, il y aura le plaisir des yeux, l’appareil photo est donc obligatoire ! Le camescope aurait été le bienvenu, mais je ne sais pas encore si j’aurai assez de place. J’aurai mon téléphone portable, ne serait-ce que pour rassurer Pierre, ma carte d’identité car on passe en Italie et en Suisse et puis un peu d’argent (on ne sait jamais, si l’envie d’une bonne bière me prenait !). Je n’ai pas de doudou, mais j’aurai sur moi une photo de Pierre, d’Arnaud et de Christelle pour mes coups de moins bien. Et puis bien sur mais je ne sais pas encore sous quelle forme, il y aura ma bannière avec une photo de Papy à mes côtés, car cette course, je la fais en grande partie pour lui, le slogan je l’ai déjà :

« Il sera ma tête, je serai ses jambes ; à nous deux, nous franchirons la ligne d’arrivée ».

Je pense avoir tout mis dans mon sac, il ne me reste plus qu’à le porter jusqu’à la ligne libératrice.

Une autre question m’occupe l’esprit « Vais-je réussir à respecter les barrières horaires, imposées par l’organisation ? Dois-je partir vite et ralentir ensuite ? Bref, comment gérer ma course ? ». Mais je pense que la solution, je la trouverai sur place, avec les autres participants. Cela dit, elle me fait brûler pas mal de neurones, avec à l’issue peu de réponses !!

Une troisième question et là, Pierre se charge de me la rappeler régulièrement. Il a peur que je ne sois pas assez sage et que je continue la course bien que je sois plus en état physique ou mental. Je le rassure en lui disant que je suis sage et pas suicidaire, mais, qu’en sera-t-il vraiment si cela devait se passer. Après tant de mois de préparation, d’investissements, que faire ? Je lui ai promis que je serai sage et qu’à l’arrivée, je saurai encore le reconnaître dans la foule ! Si je ne me sens pas bien, j’espère avoir le bon réflexe.

Des questions comme celles-ci, j’en ai encore un peu mais arrêtons nous là pour aujourd’hui. Voyons plutôt comment s’est déroulée ma semaine d’entraînement.

Je réussis toujours à réaliser mes quatre sorties course à pied et ma sortie vélo.

Cette semaine, ma sortie fractionnée « 30-30 » s’est déroulée en côte dans les champs. Végas m’accompagnait. Au début, elle montait et descendait avec moi, mais au bout de trois séries, elle a compris et s’est installée sur le côté, comme si elle me surveillait et m’encourageait. Il ne faisait pas trop chaud, on s’en doute un peu, un temps idéal en somme !!

Pour ma deuxième sortie, elle s’est faite tranquillement sur chemin, dans les champs, avec des petites grimpettes comme je les aime. Végas était de nouveau avec moi mais là, elle a fini à la longe, par deux fois, elle est partie sur un chevreuil et je n’aime pas vraiment ça, telle Diane, elle est vraiment chasseresse ! Je dois vous avouer qu’il existe à côté de la maison dans les bois, un site dédié à la Ste Vierge et tous les ans, avant la reprise de la chasse, un « pèlerinage » y est effectué et une messe est donnée à cet endroit. Alors j’ai, moi aussi, fias mon pèlerinage jusqu’à la Ste Vierge et j’ai un peu prié, devinez pourquoi ! Je pense que je vais y retourner régulièrement avant la course.

Je suis rentrée un soir du boulot en VTT, avec le souhait d’emprunter un maximum de chemin. Pari réussi, j’ai trouvé un parcours de 26 km, le seul hic (il en faut toujours un), ce fut le passage dans un champs tout juste retourné ! Et là, il faut mouliner pour pourvoir avancer, les cuisses ont bien travaillé. Le circuit a été excellent, montées, descentes, ornières, champs, que du bonheur, j’étais seule au monde et ce qui est formidable, c’est que j’arrive encore à trouver des circuits totalement inconnus, heureusement que j’ai le sens de l’orientation.

Ma troisième sortie CAP s’est faite de nuit, les sensations sont vraiment trop bonnes. Et lorsque au début du texte, je vous disais que cette semaine, c’était encore du bonheur, je m’ explique enfin : Pierre a investi dans un bon VTT et il m’a accompagnée sur une partie du circuit. J’étais aux anges. J’ai commencé la sortie avec, comme d’habitude Végas mais en longe, car il y avait encore du gibier. Et la suite s’est faite avec Brooklyn et Pierre. Une sortie de nuit à la frontale avec son chéri, laissez-moi vous dire, c’est royal !!!! Il faisait super bon à 22H30, nous avons croisé des cultivateurs encore à la tâche dans les champs, qu’ils sont courageux. Nous avons, pour finir, emprunté un bout de route : que de véhicules rencontrés ! Ils ont du nous prendre pour des fous !! Mais qu’importe, l’essentiel était de se faire plaisir en s’entraînant, l’opération a été rondement menée !!

La dernière de la semaine s’est faite une nouvelle fois avec Pierre en VTT, il fut sur cette sortie mon reporter du jour, quelle chance j’ai eu. Je n’ai jamais eu autant de photos de moi en courant que cet après-midi ? Ce qu’il y a de bien c’est que l’on peut ainsi voir la foulée, le positionnement des pieds, la tenue du dos, …

Le parcours, moitié chemin et moitié route a été roulant pour lui. Mais EOLE et la pluie se sont invités et j’ai fini les 13 derniers kilomètres sur mon tapis de course à pied, au sec, à la maison. Je sais, quand je serai sur la course, je ne vais pas maîtriser la météo (d’ailleurs, c’est encore une de mes interrogations) mais je me suis accordé ce petit caprice, histoire de ….

Voilà, le carnet d’entraînement a été bien rempli, avec 26 km en VTT et 60 en CAP. Toujours pas de bobo, pourvu que cela dure et la motivation au maximum. Je rentre dans le dernier mois de préparation, il faut que je l’apprécie à sa juste valeur car cela va vite se terminer et je n’aurai ensuite que les souvenirs et les …courbatures !!!

Voili-Voilou, c’est fini pour aujourd’hui et en attendant le prochain compte-rendu, sportez-vous bien.

C’était l’IZAvoineuse.

PS : Pour les prises de vue, je n’ai pas pu m’empêcher d’y insérer une photo du fiston avec son dossard ; Ah, ces mères, on ne les changera jamais.